Il existe des lieux éternels.
La bibliothèque du Trinity College passe à travers les temps.
Suspendez le, mettez un casque et coupez vous du monde.
Roadtrip de 17 jours en Irlande
Ghislain (43), Amélie (39), Lalie (13) et Romane (8)
Equipement : Canon Eos 550D + DJI Osmo mobile 2 + Samsung S8
Après EPIC, le musée de l’émigration irlandaise, impossible d’aller à Dublin sans visiter le Trinity College (en même temps, vous faites ce que vous voulez). Ici c’est le fantasme ultime de tout amoureux des livres poussiéreux. Après quelques donuts (la vraie – et unique – spécialité pâtissière irlandaise), nous voilà partis sur l’autre rive à la recherche la plus ancienne université irlandaise par laquelle est passée Oscar Wilde. On flâne sans doute trop peu… j’adore l’atmosphère des universités et si nous croisons bien quelques étudiants, ce sont les touristes qui l’emportent un peu trop (mais nous faisons partie du troupeau), c’est l’été.
Le Book of Kells comme antichambre de la bibliothèque
Ici, deux visites en une seule, une très belle expo sur le Book of Kells, magnifique bible illustrée par des moines copistes aux alentours de l’an 800. On ne sait pas si l’on doit être davantage impressionné par la qualité d’orfèvre de chaque illustration ou par son état de préservation remarquable après 1200 ans d’existence. Bref, pas mal de beautés qui ont nourri ma curiosité et mon imaginaire mais pas celle des filles. Franchement, ça vaut la peine de s’attarder un peu malgré la bousculade mais en réalité, nous ne sommes pas là pour ça, le Book of Kells est une antichambre, ce supplément d’âme bienvenu qui aide péniblement à justifier le billet fort cher pour le lieu… car le clou, le vrai et presqu’unique intérêt (je suis à la limite de la contradiction) est la bibliothèque.
Une des plus belles bibliothèques du monde
Franchement, c’est merveilleux. C’est à la fois hors du temps, éternel et magnifique mais également une attraction très temporelle pour touristes (en espérant que ça contribue efficacement aux finances de ce lieu de savoirs). Idéalement, il faudrait un casque et une musique calme pour se détacher de la densité humaine et se projeter dans l’infini. Difficile d’éviter la bousculade. J’ai juste envie qu’ils partent tous (sauf moi), que le silence règne, que la contemplation s’impose… puis que j’installe mon bureau… quel pied ce serait, il faut bien nourrir quelques fantasmes, quelques projections, quelques désirs impossibles.
Après tout ce monde, rien ne vaut une bonne bière, rendons-nous dans la Guiness StoreHouse
Visite chère (pour un temps finalement assez court), audioguides utiles mais chers (on en a pris deux pour quatre en se relayant), billets coupe-file indispensables… je vous en conseille néanmoins la visite.
www.tcd.ie/visitors/book-of-kells
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