Atypical
Humanités

Même si je peux, comme beaucoup, être accro et sans doute trop aux séries, j’en parle avec parcimonie ici. Cependant, Atypical est bien trop atypique pour passer à côté de ce jeune autiste en quête d’amour et de sa famille dysfonctionnelle qui ne l’est pas moins… même s’ils n’en font pas, eux, un leitmotiv.

Loin des séries peuplées d’êtres extraordinaires, médecin perspicace, enquêteur doué, criminel imaginatif et redoutable… nous sommes ici face à des personnes ordinaires qui prennent des décisions ordinaires, l’occasion de tutoyer les ressorts de l’humanité dans un monde qui ressemble terriblement à notre quotidien. Humour, intelligence et émotion, je n’avais pas ressenti cette simplicité et cette force depuis six feet under.

Et s’il n’y avait rien de plus dur que de trouver son chemin

Sam, autiste, déterminé à être heureux et à tracer sa route, enchaîne les maladresses par sa vision très directe du monde. Il note sans cesse ses erreurs dans un livre pour ne pas les commettre à nouveau quand il ne traverse pas des crises de panique. Malgré lui, il est l’outil de vérité et montre par sa franchise comment nous nous mentons tous pour ne pas blesser ou être blessé… Sam préfère la ligne droite au mépris des codes qu’il intègre sans comprendre. N’est-il pas l’être le plus normal qui soit ? Ou être normal consistetait à respecter les normes sociales.

On vit des situations ubuesques alors que les parents surprotecteurs et perdus vivent une grave crise de conscience. La grande soeur, bénéficiant de moins d’attention, apprend à vivre pour elle même, sans jamais lâcher son frère. A travers le miroir des personnages, nous vivons nos propres angoisses et n’en sortons pas tout à fait indemnes.

Evidemment, c’est également toute la question de notre humanité qui se joue : quand on l’offre, quand on la reçoit, quand on négocie avec, quand on lui préfère les trompeuses apparences : douleurs et espoirs.

Une sublime leçon.

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